…Nuit

Le temps passe comme une musique incessante.
C’est tout un orchestre imaginaire qui rythme cette vie.
De sons doux et délicats, passent aux staccatos saccadés, scande les douleurs
puis les joies, dans ce jardin sans fin où nous évoluons, avec en tête nos projets
de vies ; créés de toutes pièces dans le seul but de nous rassurer.
Il n’est pas calme celui qui erre sans lumière.
Dans l’obscurité il s’est égaré.
Tout autour les nuages s’accrochent au sommet des montagnes.
Tout autour chantent les oiseaux et les humains rampent, restent sur cette sale terre.
Enfin tout s’unit comme une boule de suie noire, noire terre, de strates lisses et
fertiles à en faire fleurir une infinité de destins.
Exalte, exulte, convie, invite, évite, lévite, reclus, exclus de ta vue.
Envie, dévie, choisis, révise, dévisse, oublie, choisis le répit.
Amuse, refuse, aussi, à vie, sans vie, renie, suis ton délit.
Puis enterre, en mer, le rocher, la pie, la lie, tes ennuis, dans le bruit.
Le silence espère.
Enfin la nuit surgit.